mardi 24 février 2015

Illustration de la vie quotidienne n°5 , L'importance de la lecture





La lecture est importante pour nos enfants ! Les personnages principaux des histoires deviennent souvent de vrais exemples à suivre.  



Enfin exemple, exemple... C'est vite dit...














... Plutôt la première célébrité à avoir une mauvaise influence sur nos enfants ! Au secours c'est le début des emmerdes ennuies !

  
[casquette de maman] la photo est celle de ma propre fille. Quand je ne travaille pas, elle a donc beaucoup plus de liberté dans la maison pour faire des bêtises laisser libre cours à sa propre expression artistique.

lundi 23 février 2015

Allô !

La première sélection pour trouver un contrat se fait au téléphone. Aussi bien pour les assistantes maternelles, que pour les parents.
Parfois la communication se complique grandement... mais simplifie tout autant le choix de se rencontrer ou pas, de signer le contrat ou non.


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« Bonjour, je recherche une assistante maternelle.
- Bonjour. Je viens juste de trouver un contrat. Mais je peux prendre vos coordonnées pour une collègue voisine. Elle vient d’avoir une place qui se libère. Elle ne doit pas encore être revenue sur les listes. Je lui transmets et elle vous rappelle.
- Oh merci beaucoup ! Je suis donc madame TrucBidule 06 7X 8X 32 2X.
- …
- C’est bon vous avez noté ?
- Euh oui. En fait je les avais déjà vos coordonnées. Nous sommes censés signer le contrat demain... »


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"Bonjour je cherche une assistante maternelle.
- Bonjour. Je suis désolée. Il y a du avoir une erreur. Je n'ai plus de place. Je ne devrais plus apparaître sur les listes.
- Et si je vous paye plus, vous libérez une place ?
- ...
- Si Si. Ca serait un gros contrat avec plein d'heures.[1] 
-...
- alors ?
- Au revoir monsieur JE N’AI PLUS DE PLACE."

[1] petite note de l'assistante maternelle : Je ne serais donc pas mieux payé. Je ferais juste plus d’heure. 
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" Allo. Je vous ai laissé un message ce matin pour votre place disponible. Et vous ne m'avez toujours pas rappelé.
-...
- C'est la moindre des choses non ?!
- Madame il est 10h....
- Oui ! Ça fait donc déjà 2 h que je vous ai appelé ! J’attends depuis 2h !
- Donc, là, vous m'interrompez dans une activité avec les enfants pour me hurler dessus ? Je réponds à mes messages seulement pendant les siestes ou le soir. Je laisse la priorité aux enfants que je garde. Si vous trouvez ça scandaleux, nous allons avoir un sérieux soucis. 
- Non mais il faut que vous compreniez. La liste est longue. Je n'ai pas que ça à faire.
- Moi non plus madame. Bonne journée."



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" Bonjour pouvez-vous aller chercher mon fils de trois ans à l'école maternelle le midi et qu'il fasse la sieste chez vous ?
- Bonjour. Je me suis organisée de façon à ne pas faire d'aller-retour jusqu’à l’école avec les bébés le midi. Je ne prends donc pas d’enfants scolarisés. Par contre d'autres assistantes maternelles près de l'école le font.
- Oui mais vous êtes près de chez moi. C'est plus pratique.
- Oui mais je ne fais pas les allers-retours à l'école, comme je viens juste de vous le dire.
- ah mais vous n’aurez pas d'aller-retour. Il y a juste à le ramener une fois. Pas à y retourner.
- Oui mais moi et les bébés devront faire un aller et un retour en voiture. Pile au moment des repas et des siestes.
- Non, vous n'aurez pas à y retourner à l'école. Il dormira chez vous.
-...
- Alors ?
- Il faut vraiment que je réponde ?
- Je ne comprends pas.
- Oui j'ai constaté....
- Pardon ?
- Je ne vais pas à l'école. Aller retour. Ou simple aller ou simple retour. Par fusée ou par téléportation. Je ne vais pas à l'école un point c’est tout !
- Vous n'avez pas  d'enfant ?
- si...
- Et vous les laissez là bas ?
-...
- Donc vous allez à l'école, non ?
- Le matin et le soir seulement.
- Donc ça ne ajoute qu'un retour en fait.
-....
- Donc ?
- La place est prise.
- Mais …
- Une maman a appelé à l'instant pour prendre la place.
- Ah bon ?! Mais comment.. 
- bonne journée au revoir."



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vendredi 20 février 2015

L’heure du biberon.



Je le prends contre moi pour lui donner le biberon. Il s'agite en ouvrant grand la bouche. L'appel du ventre est puissant. Il est blotti dans mes bras en confiance. Aujourd’hui, il sent le parfum de sa maman. Hier, c'était celui du papa. Il me regarde droit dans les yeux en tétant goulument. Je plonge les miens dans les siens et lui souris tendrement.
Sa main s'agite jusqu'à attraper la mienne. Les plus grands jouent autour. Je les surveille aussi. Impossible d'être yeux dans les yeux pendant tout le biberon.  Et est-ce mon rôle après tout ? Je n’en suis pas sûre. Rester connecté à lui tout le temps. Non, ce n’est pas mon rôle. Il y a les grands à surveiller aussi. Ces derniers viennent voir de temps en temps, puis repartent sur le tapis de jeux. Cependant quand tout est tranquille, je profite pour bien échangé avec chacun. Avoir des moments privilégiés, des câlins, des jeux, des sourires. C’est si important pour chaque enfant. Etre considéré par les adultes, et pas seulement par papa et maman.

Toutes les nounous ne sont pas mamans avant, mais beaucoup. Nous connaissons donc, pour la plupart, cette angoisse de « elle va prendre ma place ». Nous confions notre enfant à une inconnue - en général - pour retourner travailler. Des sentiments ambivalents nous traversent. La culpabilité. Un peu. Parfois. Beaucoup. Des fois. Pas du tout. Pour d’autres. Puis enfin, si, la culpabilité de ne pas en ressentir.
La peur face à cette femme (généralement peu d’homme dans ce métier) qui s’occupera de notre bébé. Elle le verra évoluer toute la journée. Lui donnera ses biberons. Le bercera pour le calmer. Pendant que nous nous courrons le soir entre le bain, le repas et le coucher sans avoir vraiment le temps de profiter.
En étant assistante maternelle, j’ai toujours en tête ces choses là. Je sais que cela peut-être difficile pour une maman… Je suis maman, également. Je comprends qu’il puisse y avoir des difficultés à se détacher, à faire confiance et à ne pas vouloir tout contrôler.


Les bruits de succions se mêlent au rire des plus grands. Le bébé lâche ma main. Je pose de nouveau mon regarde sur lui. Il me sourit derrière son biberon. Je lui rends un sourire. Il ferme les yeux parfois. Il regarde autour de lui à d’autre. Peu à peu, le biberon se vide. Une sérénité émane de ce petit être. Elle envahit la pièce et chaque individu si trouvant. Moi aussi bien que les autres enfants. L'apaisement de la soif étanchée et de la faim calmée est tangible. Je regarde ce bébé avec « amour ». Un amour maternel ? Non, bien sûr que non. Je suis une mère. Néanmoins je ne suis pas sa mère. Je le sais bien. Je le ressens bien. J’éprouve un « amour » d'assistante maternelle.
Un amour d’être humain sur un autre être humain plus petit, mignon et à protéger. Une bienveillance. Il est sous ma responsabilité. Ce bébé m'a été confié. Il a besoin de sécurité, physique et affective. Quand je m’en occupe, je pense à lui et aussi à toute sa famille. Ils me font tous confiance. Père. Mère. Frère. Sœur.
C'est mon métier. Je dois à la fois m'attacher et garder de la distance. Un pied dans la famille. Un pied en dehors. Une valse des sentiments et des limites. Chaque parent ne m’autorise pas à prendre la même place. Je me réinvente à chaque fois.
Oui, je me préoccupe des bébés et je m'attache à eux, comme un adulte qui doit prendre soin des futures générations. Je ne suis pas là pour prendre la place de la famille. Je suis là pour que papa et maman partent au travail en sachant qu'on se préoccupe de leur bébé. Je suis là pour qu’il se sente bien, pour respecter ses besoins physiologiques. Je lui dois le respect de son être entier. Le laisser grandir dans la bienveillance et en le laissant suivre, autant que possible, son propre rythme.

Le biberon terminé, je tapote dans son dos. Le rot ne tarde pas à sortir. Nous allons nous installer sur un tapis à coté des grands. J’aide ces derniers à faire des tours de cubes et à les casser sous de grands éclats de rire. Le bébé a attrapé un hochet et pousse des cris de joie.

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mercredi 18 février 2015

Illustration de la vie quotidienne n°4, frénésie

Une fois par semaine, j'illustre le quotidien des assistantes maternelles par des GIFS, des photos détournées (ou non tient en fait ), des dessins peut-être, des chansons pourquoi pas ou que sais-je encore.




Quand j'annonce que c'est l'heure du goûter.







GIFSoup

lundi 16 février 2015

Le top 10 des ratés des ass mat


Voici un top que je veux marrant et pleine d’autodérision sur notre profession. Ici nous ne réglons pas des comptes. Oui, il se passe parfois des choses graves avec certaines assistantes maternelles. L’inverse aussi. Nous sommes témoins de situations parfois tragiques et pesantes (séparations, maltraitance, dépression,…) dans notre métier. Ce blog n’a, en aucun cas, le rôle de parler de tout ça.
A part une ou deux qui m’ont un peu choqué (les châtiments corporels et l’allaitement), ce sont des situations qui finalement nous prête à rire. Les relations humaines peuvent être malmenées par des incompréhensions et des maladresses normales. Nous sommes tous humains avec les imperfections qui vont avec. Ce qui importe le plus est le respect de chacun, assistantes maternelles, parents employeurs et enfants.
Après cet aparté un peu "sérieux" place à l'autodérision ;)



1) Au moment du contrat.*

« 8x4 ça fait donc 36 heures par semaine... ah... oui non pardon 32 heures. »

Nounou vénale, nulle en maths ou tête en l’air ? On me souffle dans l’oreillette que c’est bien « nulle en maths ».



2) L’échange du soir.

«  Oh oui elle a bien dormi. Quatre heures de sieste ! De 12h à 15h. »

Si c’est la même, effectivement, c’est « nulle en maths ».



3) Pendant la sieste. L’assistante maternelle appelle sa mère.*

« Allo maman ! Il fallait absolument que je t’appelle. Je pense à ça depuis ce matin ! Ca y est je l’ai eu. Bordel enfin ! Je suis troooooop contente !!!!!
- Euh… Lisa ?
- Oui… Marie ?
- Oui. C’est Marie, la maman de Zoé.
- Oh mince Excusez-moi. Je voulais joindre ma mère.
- Oui j’avais compris. »



4) En formation.*


 « On n’a pas le droit aux fessées ?! C’est une blague ?! Non… Même pas un peu ?! Les tapes sur la main non plus ! Mais comment on fait pour se faire obéir ?! »

La future assistante maternelle a heureusement appris beaucoup de chose pendant la formation. La remise en question n’a pas été simple. Mais c’est cela qui est enrichissant dans ce métier. La remise en question perpétuelle.



5) En réunion d’assistantes maternelles avec mise en situation.*

« Elle ne va pas nous saouler celle là avec son allaitement ! Elle va donner des biberons avec du lait artificiel comme tout le monde. »

Malheureusement, celle-ci ne semble pas s’être remise en question.



6) Un matin…*

Le papa frappe à la porte un long moment. L’assistante maternelle finit par ouvrir en pyjama et les yeux pas encore bien ouvert.
« Bonjour ? dit-il. Vous avez eu une panne de réveil ?
- Mais ce ne sont pas les vacances aujourd’hui ?!
- Non il reste encore une semaine. »

Oups !




7) Le troisième entretien. Les parents et l’assistante maternelle se sont quasiment choisis.

« Donc l’adoption se passera en douceur. Nous allons d’abord faire environ trente minutes à une heure avec vous. Puis vous partirez quelques minutes. Et nous allongerons le temps progressivement. Généralement je fais l’adoption sur minimum deux semaines. Mais parfois il y a des adoptions d’urgences. Cela arrive. Du moment que la confiance s’installe entre nous, l’adoption se passera sans problème. » 

L’assistante maternelle était préoccupée par le parcours un peu chaotique de sa sœur souhaitant adopter. L’explication a heureusement fait rire la maman. Pourtant elle fut d’abord choquée par ce lapsus. La stupéfaction passée, le fou rire la gagna.

« Bon au moins vous savez briser la glace ».  S’était-elle exclamé hilare.

L’assistante maternelle ne savait plus où se mettre. C'est bien le pire lapsus que nous pouvons faire dans notre profession. Une des plus grande crainte des mères est que nous volions leur place. Mais les mots adaptation et adoption se ressemblent tellement que, fatiguée par une longue journée et inquiète pour l'adoption de son/sa futur/e neveu/nièce, l'assistante maternelle ne s'en est pas rendu compte. Heureusement l'histoire se termine bien.



8) Une maman raconte son plus gros fou rire.*

Quand j’ai du sauver l’assistante maternelle d’une terrible… araignée. Certes elle était énorme (la taille de mon poing, toute noire et velue) et lui grimpait sur la jambe. La pauvre nounou se contenait pour les enfants. Mais elle était terrorisée et avait envie de hurler.
Le plus drôle aurait été que mon compagnon vienne chercher Maxime ce jour-là. Lui aussi phobique des araignées, ils seraient restés paralyser de terreur tous les deux.
Après, entre deux fous rires, je suis allée lui chercher un verre d’eau. La pauvre était livide.



9) Le soir, l’assistante maternelle dit au revoir.*

                  « …Bon week-end !
                  - Euh…On est lundi
                  - Ah… oui… Alors à demain plutôt. »


10) Les parents viennent chercher leur enfant.*

         « Oh elle a mis ses chaussures seule ?! S’émerveille la maman.
         - Non c'est moi qui lui ai mis. Pourquoi ?
         - La chaussure droite est au pied gauche.
         - .... »




Merci à tout ceux qui ont partagé avec moi certaines anecdotes.





*Ces situations ont été également vécu avec les protagonistes inversés (les bourdes faites par les parents employeurs ) : erreurs de calcul sur le nombre d’heure ou la paie, une erreur d’appel téléphonique, des parents qui souhaitent qu’on donne la fessée pour faire obéir leur enfant, des mamans qui s’indignent quand on leur parle d’allaitement, une erreur dans le planning, une maman qui appelle son assistante maternelle parce qu’elle ne pouvait pas aller jusqu’à sa porte d’entrée à cause d’une souris dans le passage, des parents pressés le matin et qui ont fait une erreur en habillant leurs enfants.

vendredi 13 février 2015

La lettre



Depuis le rendez-vous j’attends très impatiemment avec une patience à toute épreuve le courrier du conseil général. Je bondis sur MariChéri dès qu’il tient une pile d’enveloppes entre ses mains.
                           « Non mais, là, c’est le courrier à envoyer. Je dois les poster !
                          - Ah… Oups ! Pardon. Désolée » lui dis-je avec mon plus beau sourire.

J’oscille entre le « oui ça va aller. Elle m’a demandé d’organiser la garde de mes enfants pour la rentrée » et le « Non ! Non ! Il y a rien eu de bien », niant intégralement les bonnes choses de l’entretien. Parfois les erreurs repassent en bouclent dans ma tête. Je m’angoisse. La dernière fois que j’avais ressenti une anxiété pareille, c’était pour les résultats du baccalauréat. Oui je dramatise un peu (beaucoup me hurle MariChéri dans l’oreillette) en période stress. Un exemple ?... Hum… Crise de larme dans les bras de MariChéri le soir quand les enfants sont endormis. Prononçant des phrases inaudible entre deux sanglots : «  jvfrkouaaadmvi sigépmongréman!? ». Dans ma tête sans les pleurs ça donne ceci : « Je vais faire quoi de ma vie, si je n’ai pas mon agrément !!!! ». Tragédie grec home made.
Je sais pertinemment  que je vais avancer, quoi qu’il arrive. Mais j’ai ce besoin de pleurer, de m’apitoyer pour mieux rebondir. Une sorte de conjuration de mauvais sort peut-être. Au bout de plus de dix ans, je ne sais même pas si MariChéri y prête encore de l’attention. (Il me crie dans l’oreillette qu’il ne le remarque même plus.)

Bien évidemment la lettre est arrivée un jour où je n’y pensais plus.

Promenade avec les enfants dans le bois.Il y a aussi une marre. Le début du printemps a fait sortir les canards et les petits canetons. La journée est radieuse. Si bien que nous portons seulement un gilet et une petite veste. Les enfants jettent du pain rassis aux palmipèdes. Ils regardent attendrie les cannes et leur petits. Ils tentent d’en attraper un ou deux, vainement. L’heure du repas approchant, je leur signale que nous nous mettons sur le chemin du retour. Maya, ma dernière tout juste un an, marche depuis un mois. Elle me tend les bras. Marcher arrivée près de la marre est une chose, faire les un ou deux kilomètre jusqu’à la maison en est tout autre. Je la fais voltiger sur mon dos et attache le porte-bébé. Ma grande de 7 ans, Clara, a ramassé des fleurs, des brindilles et des cailloux. Le deuxième de 4 ans, Loric,  l’a imité. Nous marchons sous un soleil doux et éclatant.

                  « Maman on pourra faire des collages avec ce que nous avons ramassé ?  Me demandèrent-ils en arrivant à notre portail.
                              - Bien sûr ! Mais après le repas. Pendant la sieste de Maya. »
Nous discutons tous ensemble avec bonne humeur. Maya, qui avait posé sa tête entre mes deux omoplates à l’entrée de notre rue, se met à caresser les petits cheveux de ma nuque tout en tétant ses doigts de l’autre main. Le sommeil est proche. J’attrape la pile de courrier dans la boite tout en riant avec Clara.
                          « Maman… Je crois que… »
Elle a reconnu l’entête du conseil régional. Je me fige et regarde la grande enveloppe marron comme si elle allait exploser.
                          « Rentrons, leur dis-je.
                          - Tu ne l’ouvres pas maman ?!
                          - Je ne voudrais pas gâcher notre journée. J’attendrais ce soir.
                          - Pfff maman, comme si la réponse pouvait être non ! » S’exclame-t-elle en levant les yeux au ciel.
Soudainement Maya devient plus lourde. Elle s’est endormie. J’entends toujours le bruit de la succion de ses doigts qui s’intensifie. Je palpe l’enveloppe. Elle est épaisse. Il y a plusieurs feuilles dedans.
                          « Rentrons. Je l’ouvre une fois à la maison. »
Clara me sourit, ravie. Elle est impatiente de savoir. J’ai peur qu’elle soit déçue si la réponse est négative. Loric a déjà couru jusqu’à la porte d’entrée. Nous remontons l’allée. Le bruit de succion dans mon dos s’arrête. Le bras de Maya ne tarde pas à tomber en frôlant mon dos. Elle est totalement dans le pays des songes. J’ouvre la porte d’entrée. Les grands jettent leurs chaussures contre le meuble et leur manteau au pied de la patère.
                          « On accroche les manteaux et on range les chaussures » dis-je d’une voix absente.
Je déchire l’enveloppe. J’en sors mon agrément et tout un tas de papier explicatifs. Je suis officiellement assistante maternelle ! Il ne reste plus que la formation à passer et je pourrais travailler. Je me tourne vers Clara et Loric. Clara comprend immédiatement l’expression de mon visage pendant que Loric, impassible, joue avec deux cailloux. Mon ainée commence a explosé de joie avec moi. Nous sautillons toutes les deux en poussant des petits ricanements. J’avais complètement oublié Maya dormant dans mon dos. J’indique à Clara de se calmer en même temps que moi. Mais, imperturbable, la petite a juste resserré son étreinte contre mon dos sans se réveiller. Un petit ronflement émerge même de mon dos. Clara et moi rions en silence.
                          « Bah quoi ? Demande Loric.
                          - Ca y est maman est assistante maternelle, lui déclare Clara.

                         - Ah ok…, nous regarde-t-il indifférent. Euh… On mange quoi maman ? »

jeudi 12 février 2015

Illustration de la vie quotidienne n°3 , la joie de trouver un contrat.

Une fois par semaine, j'illustre le quotidien des assistantes maternelles par des GIFS, des photos détournées (ou non tient en fait ), des dessins peut-être, des chansons pourquoi pas ou que sais-je encore.


Quand une famille me choisit et que je les choisis. Ils sont joie. Je suis joie. Le monde entier est mis au courant. Il est joie également... que dis-je tout l'univers est joie ^^









GIFSoup

vendredi 6 février 2015

Bonne journée

Un matin comme les autres.


J'accueille la petite Apolline[1] depuis ses trois mois. Elle en a maintenant dix-neuf. Désormais, ses parents et moi, nous connaissons bien. Il y a une grande confiance mutuelle entre nous. Les matins sont rodés. Ils prennent un temps pour dire au revoir ni trop court, ni trop long. Ils restent si Apolline en ressent le besoin et partagent toujours un peu de ce qui s'est passé la veille avec moi. Puis tout le monde se souhaite une bonne journée.


Aujourd'hui, c'est le papa qui la dépose. Il me tend les affaires puis s'occupe de sa fille. J'accroche le manteau à la patère et mets le sac dans le casier. Attendrie, je les regarde partager un moment de tendresse. Échanges de bisous, secrets murmurés. Le papa se lève. Il attrape la poignée de la porte et l'ouvre. Je tends les bras vers Apolline qui court si blottir.
                     " Bonne journée m..." Lança le papa comme d'habitude.
Aussitôt je le remercie avec un grand sourire :
                      " Merci, à vous aus..."
Pendant que mes traitres de mots sortent trop vite de ma bouche, je l'entends finir sa phrase :
                      " ... ma chérie."
Je me fige frappée par la honte et écarquille les yeux. Je bafouille :
                      " Non mais... Je... Non ce n'est pas... Je pensais que vous aviez fini... Je vous... Je croyais.... que vous nous parliez à toutes les deux... Je .... Je ne répondais pas au "ma chérie"... Non Non Non ! Bien sûr que non... Je..."
Je me noie magistralement dans mes explications. Lui, il est crispé, rouge et ne prononce pas un mot. Je me liquéfie doucement sur place. Pourquoi ne dit-il rien ? Qu'a-t-il compris ? Le temps semble s'être arrêté. Je rougis d'embarras.  Mais bon sang une réaction ! Allez ! N'importe quoi !
Là, il explose de rire. Il rit sans discontinuer, rougeoie de plus belle et tousse. Je ne sais pas comment réagir. Je suis encore abasourdie. Il finit par se calmer.
                     " Ne vous en faites pas, me déclare-t-il. J'avais compris. Il ne fallait pas vous mettre dans un état pareil. Bon alors bonne journée... À TOUTES LES DEUX. "
Il passe la porte. Cette dernière à peine refermée, je l'entends exploser de rire à nouveau.










[1] Les faits sont romancés. Les prénoms changés. Les personnes peuvent l'être aussi.








Sur cette petite anecdote, bonne journée à vous.

mercredi 4 février 2015

Illustration de la vie quotidienne n°2, l'attente

Une fois par semaine, j'illustre le quotidien des assistantes maternelles par des GIFS, des photos détournées (ou non tient en fait ), des dessins peut-être, des chansons pourquoi pas ou que sais-je encore.


Quand les enfants attendent impatiemment le retour de leurs parents !



Merci à Lily d'avoir si gentiment prêté la photo de son chat dont je suis méga fan !