C’est une maman qui m’envoie cette anecdote.
(Quand vous m'envoyez vos histoires. Je m'en inspire et je les réécris. Je change les noms, les âges,... Je modifie quelques fois un peu le déroulement. En outre généralement, je mets un peu de temps à l'écrire. L'article n'est donc jamais publié immédiatement après votre message.)
Mon assistante maternelle, Nicole, je la connais
depuis longtemps. Actuellement elle garde Louis, mon troisième enfant. Nous
nous sommes rencontrés pour l’ainée qui va sur ses onze ans. Sa plus grande
qualité est sa patience à toute épreuve. Nous nous correspondrons totalement.
Je sais que ça n’a pas de prix une telle relation.
Lundi soir j’assiste à une conversation entre elle et
son autre employeur.
« L’anniversaire de Corentin sera fait en
classe vendredi, informe Nicole. L’instituteur m’a rappelé les règles dites en
début d’année et qui sont écrite dans son cahier de liaison. Je vous ai mis un
petit post-it rose pour que vous retrouviez la page facilement. Je vous le
résume rapidement oralement. Il faut des gâteaux industriels pour que l’école
puisse avoir la liste des ingrédients. En boisson : eau et jus de fruit
seulement. Pas de soda. Rien de pétillant. Tout est bien noté dans le cahier en
cas d’oublie. »
Jeudi soir, je vais chercher Louis. Corentin n’est
pas là. Inquiète, je demande à mon assistante maternelle s’il est malade. Non
la maman était en RTT, elle est allée le chercher à l’école. Elle me dit :
« Vous me faites justement penser à lui
envoyer un texto pour ne pas oublier l’anniversaire de demain. »
Pendant que j’habille Louis, elle lui envoie le
message. Puis nous échangeons sur la journée de mon bébé.
Vendredi matin. J’arrive juste après Corentin et sa
maman. Le petit garçon a déjà enlevé son manteau, mit ses chaussons et il joue.
Avec fierté, sa maman donne le sac pour l’anniversaire et proclame :
« Je n’ai rien oublié. Il y a les gâteaux,
des bonbons et la boisson. »
Mon assistante maternelle sourit et attrape le sac. Elle
jette un coup d’œil furtif à l’intérieur. Elle aperçoit une assiette avec du
papier aluminium.
« Euh… C’est un gâteaux fait maison ?
demande Nicole.
- Oui ! Hier nous en avons profité pour le
faire avec Corentin. Il y en a deux. Nous nous sommes bien amusés.
- C’est super. Vraiment… Mais l’école refuse
les gâteaux fait maison. Je vous…
- Ah bon ?!
- Oui ils le précisent en début d’année. Lundi,
je vous l’ai rappelé et j’ai marqué la page dans son cahier de liaison avec un autocollant.
Il y a une note à ce sujet dedans depuis la rentrée !
- Mince… Pour une fois ils ne peuvent pas faire
une exception ?
- Je ne sais pas. Je ne travaille pas à
l’école. »
La maman reste sur place l’air énervée. Nicole lui
propose :
« Je vais prendre un quatre quart dans mon
placard. Le gâteau qu’il a fait avec vous sera pour le goûter, ici. Il ne
l’aura pas fait pour rien. Le deuxième pourra être pour chez vous. Cela vous convient-il
comme solution ? J’expliquerai tout à Corentin. Ne vous en faites pas. »
La maman acquiesce d’un signe de tête. Nicole demande
à son grands fils de mettre un quatre quart dans un sac avant qu’il ne parte
pour le lycée. Puis elle attrape un des gâteaux fait par le petit Corentin pour
le mettre dans sa cuisine. Elle se fige et demande à la maman :
« La boisson… euh… C’est du …
- Oui du Champomy ! C’est la fête ils vont
être contents ! » S’exclame-t-elle enjouée.
Nicole marque un temps d’arrêt, stupéfaite. Elle me
jette un regard désespéré. Je lui souris, compatissante. Elle reprend ses
esprits et demande à son fils :
« Tom, mets également deux litres de jus
de fruits dans le sac s’il te plait »
Elle rend un gâteau et la bouteille de champomy à la
maman qui reste interloquée.
« Mais je ne comprends pas pourquoi le
Champomy ne convient pas. »
Mon bébé prêt, je le tends à Nicole qui le prend dans
ses bras. Elle a blêmis. Son air déconfit semble figé sur son visage. Je lui
souris en retenant un fou rire et je lui souhaite une excellente journée. Pour
une fois, il n’y aura pas eu d’échange entre elle et moi ce matin-là.
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