vendredi 17 avril 2015

Rien

Oui, il y a des moments dans la journée - ou dans la semaine - où je m'assois seulement au milieu des enfants et je fais… "rien".
Quand on a eu une semaine chargée, il se peut que les enfants en aient besoin une matinée complète. En outre, j’essaye toujours de leur réserver des moments « libres » dans la journée.

Je rencontre parfois des parents (et des collègues malheureusement) qui ne comprennent pas cette liberté, même qui la refuse (mais j'en parle dès l'entretien donc je les crotte … Oui c’est vendredi soir je suis en pleine régression. Cela arrive aussi aux ass mats ). Ils sont tout autant surpris quand je leur précise que je ne force jamais un enfant à faire une activité.
Pour ces parents, il faudrait surstimuler l'enfant. Lui apprendre tout le temps. Lui occuper l'esprit à chaque instant de la journée. Quid de la confiance faites aux enfants ? Quand nous leur laissons la liberté de faire, ils savent. Ils inventent. Ils créent. Ils se stimulent seuls, ainsi que les uns avec les autres. Ils apprennent. Ils grandissent. Ils jouent. Seulement leurs envies, leurs imaginations, leur besoin,... livres, poupées, voitures, cubes, dînette, construction, dessins, repos,... Ils occupent le temps, leur corps et l'espace sans qu'un adulte décide pour eux. Je trouve ces moments primordiaux. Leur donner le droit de ne rien faire et de tout faire.
Leur offrir notre confiance et leur permettre de construire la leur, n'est-elle pas gage de la meilleure des stimulations pour grandir ? Les accompagner en sommes.

Revenons en à mon "rien"...
Non parce qu’on ne vous paye pas pour ne rien faire. Ou encore. Ah oui vous vous êtes reposé ! Bon bah c’est cool pour vous. Mais demain vous ferez quelques choses hein !
Oui c’est vrai. En réalité je profite de ces moments pour les laisser seuls pendant que je vais profiter d’un verre de champagne dans mon jacuzzi (rassurez-vous je n’ai pas de jacuzzi c’était une boutade et je n’aime pas le champange).

Mon « rien » donc… Je veille à la sécurité. Je débloque des jeux. Je réponds aux câlins. Je veille à calmer les conflits. J'essuie les nez. J'écoute leurs histoires. Je joue à leurs jeux quand ils veulent bien m'y inclure. Je ris et j'applaudis quand ils me font un spectacle. Je dois en oublier.

Mon "rien" est bien rempli. Le leur n'en est pas moins.

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