Oui, il y a des moments dans la journée
- ou dans la semaine - où je m'assois seulement au milieu des enfants et je
fais… "rien".
Quand on a eu une semaine chargée, il se
peut que les enfants en aient besoin une matinée complète. En outre, j’essaye
toujours de leur réserver des moments « libres » dans la journée.
Je rencontre parfois des parents (et des collègues malheureusement) qui ne comprennent pas cette liberté, même qui la refuse (mais j'en parle dès l'entretien donc je les crotte …
Oui c’est vendredi soir je suis en pleine régression. Cela arrive aussi aux ass
mats ). Ils sont tout autant surpris quand je leur précise que je ne force
jamais un enfant à faire une activité.
Pour ces parents, il faudrait surstimuler
l'enfant. Lui apprendre tout le temps. Lui occuper l'esprit à chaque instant de la journée. Quid de la confiance faites aux enfants ? Quand nous leur laissons la
liberté de faire, ils savent. Ils inventent. Ils créent. Ils se stimulent seuls,
ainsi que les uns avec les autres. Ils apprennent. Ils grandissent. Ils jouent. Seulement leurs envies, leurs
imaginations, leur besoin,... livres, poupées, voitures, cubes, dînette,
construction, dessins, repos,... Ils occupent le temps, leur corps et l'espace sans qu'un adulte décide pour eux. Je trouve
ces moments primordiaux. Leur donner le droit de ne rien faire et de tout
faire.
Leur offrir
notre confiance et leur permettre de construire la leur, n'est-elle pas gage de
la meilleure des stimulations pour grandir ? Les accompagner en sommes.
Revenons en à mon "rien"...
Non
parce qu’on ne vous paye pas pour ne rien faire. Ou
encore. Ah oui vous vous êtes
reposé ! Bon bah c’est cool pour vous. Mais demain vous ferez quelques
choses hein !
Oui c’est vrai. En réalité je profite de
ces moments pour les laisser seuls pendant que je vais profiter d’un verre de
champagne dans mon jacuzzi (rassurez-vous je n’ai pas de jacuzzi c’était une
boutade et je n’aime pas le champange).
Mon « rien » donc… Je veille à
la sécurité. Je débloque des jeux. Je réponds aux câlins. Je veille à calmer les
conflits. J'essuie les nez. J'écoute leurs histoires. Je joue à leurs jeux
quand ils veulent bien m'y inclure. Je ris et j'applaudis quand ils me font un
spectacle. Je dois en oublier.
Mon
"rien" est bien rempli. Le leur n'en est pas moins.
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