dimanche 10 mai 2015

Mon métier

Je plaisante souvent sur mon métier. Je râle. Je me moque. Je ris sur les petits défauts des enfants, des miens, de ceux des collègues, des parents,...

Mon métier est régulièrement critiquée . Certaines de mon entourage pensent même que je vais en changer. Et puis quoi ? Si j'en change un jour qu'est-ce que cela peut bien faire ? Ce serait, quoi qu'il arrive, une expérience professionnelle enrichissante.
Donc si cela se produisait, il n'y aurait pas mort d'homme. Cela ne changerait pas la face du monde.

Quand j'étais petite puis adolescente, je rêvais de mon métier. Ecrivains, journaliste, reporter de guerre ( hahahaha j'en ris maintenant. Je pense que j'en aurais été incapable.)... Je rêvais d'espace, de liberté, de nature,... Je ne voulais ni d'intérieur, ni de bureau, ni de grosse équipe à gérer.
Alors je ne suis pas écrivain ( pas tout à fait... dans l'âme oui... à voir si un jour j'y arriverais), ni aventurière, cependant je pense que j'ai réussi à obtenir ce que je désirais. Je ne suis pas dans un bureau. Je ne travaille pas en équipe. Je me gère moi même sans stress, sans pression (enfin tout est relatif hein... Les parents employeurs savent parfois te mettre une bonne pression bien pourrie ).

Les matins et les soirs sont très speed je vous l'accorde. Ménage, rangement, préparer tout le monde,... C'est la course - comme pour n'importe quel parent. Mais dans la journée je suis le rythme des bébés. J'essaye de ne brusquer personne. Ni eux, ni moi. S'il faut déstabiliser quelqu'un, j'essaye bien sûr que ce soit moi. Néanmoins je suis d'avis que pour rester dans une écoute des autres, il faut d'abord que je sache m'écouter moi-même.

Les grands espaces je les ai. Ce matin nous avons pris la poussette et nous avons sillonné mon village de campagne. L'herbe était haute et verte. Le vent la faisait onduler en même temps qu'il faisait danser les arbres. Le ciel était bleu, tacheté par-ci par-là de coton blanc. Nous avons longé la rivière, Adèle courant devant la poussette et Célia gazouillant dedans. Pour traverser le cours d'eau il y a un pont. Nous nous sommes arrêté cinq pleines minutes pour regarder un couple de canard descendre jusqu'à nous et passer sous notre passerelle. Avant ils se sont arrêté près du bord pour plonger dans l'eau plusieurs fois et ressortir. Puis ils ont continué leur route. Adèle en a rit aux éclats mettant ses petites mains sur sa bouche puis les tapant l'une contre l'autre. Ensuite elle a prit ma main pour continuer et nous avons marché dans le village croissant chiens, poules, chevaux,...

À midi, elles ont mangé. Pendant la sieste j'ai rangé et nettoyé en regardant la télé puis en écoutant la musique.

Au réveil nous ne sommes pas sorties. Elles avaient besoin de calme et de liberté. J'ai déplié les tapis de jeux et allumé mon application pour mettre de la musique. Des musiques "de grand" en anglais et un peu en français. Calme pour se relaxer.
Adèle, grand bébé de 18 mois, est venue s'installer dans mes bras. Célia, âgée de quelques mois, a exploré son corps et l'espace autour d'elle. Vagabonds de mitserwives a commencé. Puis Skye boat song reprise pour la série Outlander. Puis les chants quasi divins de Peia ont continué. Adèle se levait parfois juste pour le plaisir de me tendre les bras, que j'ouvre les miens et qu'elle y plonge. Elle me serrait alors très fort pour ensuite caler la courbure de son dos dans celle de mes bras. 

Célia repartit avec sa maman. Adèle me redemanda la musique. Elle se jetta dans mes bras, me caressa la joua et me lança des "a t'aime tata". 

Oui parce qu'elle m'appelle tata. J'avais dit que jamais oh grand jamais les enfants que je garderais ne m'appèlerait tata... et puis il y a eu cette maman qui m'a dit un jour :
"J'appelais ma nounou tata. Nous avons gardé des liens forts. Je voudrais que ma fille vous appelle tata."
Je n'ai pas pu dire non. J'avoue... J'assume... Je fond littéralement quand ce petit bout me regarde avec des yeux pleins d'amour et m'appelle tata. Plus encore quand elle me dit "t'aime".

Nous sommes restée en mode câlin jusqu'à l'arrivée de la mamie trente minutes plus tard. Adèle hurlait "encore" dès qu'une musique s'arrêtait, râlant et se relaxant dès que la prochaine reprenait.


Voilà ce qu'est mon métier. Faire que tout le monde se sente bien. Marcher au grand air, faire des câlins, se coller des gommettes sur le nez, bouffer des gâteaux à en faire s'affoler la balance, rire, s'inquiéter, aimer, partager, protéger, ne pas trahir, ... vivre.

Je ne me suis jamais sentie autant à ma place professionnellement.

vendredi 8 mai 2015

Illustration de la vie quotidienne n°8 , jubilation.





Une fois par semaine enfin j'essaye... J'ai tenu bon jusqu'au changement d'heure. Après la fatigue m'a eu par K.O., j'illustre le quotidien des assistantes maternelles par des GIFS, des photos détournées (ou non tient en fait ), des dessins peut-être, des chansons pourquoi pas ou que sais-je encore.





mercredi 6 mai 2015

Tchin-Tchin !

C’est une maman qui m’envoie cette anecdote.
(Quand vous m'envoyez vos histoires. Je m'en inspire et je les réécris. Je change les noms, les âges,... Je modifie quelques fois un peu le déroulement. En outre généralement, je mets un peu de temps à l'écrire. L'article n'est donc jamais publié immédiatement  après votre message.)

Mon assistante maternelle, Nicole, je la connais depuis longtemps. Actuellement elle garde Louis, mon troisième enfant. Nous nous sommes rencontrés pour l’ainée qui va sur ses onze ans. Sa plus grande qualité est sa patience à toute épreuve. Nous nous correspondrons totalement. Je sais que ça n’a pas de prix une telle relation.

Lundi soir j’assiste à une conversation entre elle et son autre employeur.
« L’anniversaire de Corentin sera fait en classe vendredi, informe Nicole. L’instituteur m’a rappelé les règles dites en début d’année et qui sont écrite dans son cahier de liaison. Je vous ai mis un petit post-it rose pour que vous retrouviez la page facilement. Je vous le résume rapidement oralement. Il faut des gâteaux industriels pour que l’école puisse avoir la liste des ingrédients. En boisson : eau et jus de fruit seulement. Pas de soda. Rien de pétillant. Tout est bien noté dans le cahier en cas d’oublie. »

Jeudi soir, je vais chercher Louis. Corentin n’est pas là. Inquiète, je demande à mon assistante maternelle s’il est malade. Non la maman était en RTT, elle est allée le chercher à l’école. Elle me dit :
« Vous me faites justement penser à lui envoyer un texto pour ne pas oublier l’anniversaire de demain. »
Pendant que j’habille Louis, elle lui envoie le message. Puis nous échangeons sur la journée de mon bébé.

Vendredi matin. J’arrive juste après Corentin et sa maman. Le petit garçon a déjà enlevé son manteau, mit ses chaussons et il joue. Avec fierté, sa maman donne le sac pour l’anniversaire et proclame :
« Je n’ai rien oublié. Il y a les gâteaux, des bonbons et la boisson. »
Mon assistante maternelle sourit et attrape le sac. Elle jette un coup d’œil furtif à l’intérieur. Elle aperçoit une assiette avec du papier aluminium.
« Euh… C’est un gâteaux fait maison ? demande Nicole.
- Oui ! Hier nous en avons profité pour le faire avec Corentin. Il y en a deux. Nous nous sommes bien amusés.
- C’est super. Vraiment… Mais l’école refuse les gâteaux fait maison. Je vous…
- Ah bon ?!
- Oui ils le précisent en début d’année. Lundi, je vous l’ai rappelé et j’ai marqué la page dans son cahier de liaison avec un autocollant. Il y a une note à ce sujet dedans depuis la rentrée !
- Mince… Pour une fois ils ne peuvent pas faire une exception ?
- Je ne sais pas. Je ne travaille pas à l’école. »
La maman reste sur place l’air énervée. Nicole lui propose :
« Je vais prendre un quatre quart dans mon placard. Le gâteau qu’il a fait avec vous sera pour le goûter, ici. Il ne l’aura pas fait pour rien. Le deuxième pourra être pour chez vous. Cela vous convient-il comme solution ? J’expliquerai tout à Corentin. Ne vous en faites pas. »
La maman acquiesce d’un signe de tête. Nicole demande à son grands fils de mettre un quatre quart dans un sac avant qu’il ne parte pour le lycée. Puis elle attrape un des gâteaux fait par le petit Corentin pour le mettre dans sa cuisine. Elle se fige et demande à la maman :
« La boisson… euh… C’est du …
- Oui du Champomy ! C’est la fête ils vont être contents ! » S’exclame-t-elle enjouée.
Nicole marque un temps d’arrêt, stupéfaite. Elle me jette un regard désespéré. Je lui souris, compatissante. Elle reprend ses esprits et demande à son fils :
« Tom, mets également deux litres de jus de fruits dans le sac s’il te plait »
Elle rend un gâteau et la bouteille de champomy à la maman qui reste interloquée.
« Mais je ne comprends pas pourquoi le Champomy ne convient pas. »
Mon bébé prêt, je le tends à Nicole qui le prend dans ses bras. Elle a blêmis. Son air déconfit semble figé sur son visage. Je lui souris en retenant un fou rire et je lui souhaite une excellente journée. Pour une fois, il n’y aura pas eu d’échange entre elle et moi ce matin-là.



vendredi 17 avril 2015

Rien

Oui, il y a des moments dans la journée - ou dans la semaine - où je m'assois seulement au milieu des enfants et je fais… "rien".
Quand on a eu une semaine chargée, il se peut que les enfants en aient besoin une matinée complète. En outre, j’essaye toujours de leur réserver des moments « libres » dans la journée.

Je rencontre parfois des parents (et des collègues malheureusement) qui ne comprennent pas cette liberté, même qui la refuse (mais j'en parle dès l'entretien donc je les crotte … Oui c’est vendredi soir je suis en pleine régression. Cela arrive aussi aux ass mats ). Ils sont tout autant surpris quand je leur précise que je ne force jamais un enfant à faire une activité.
Pour ces parents, il faudrait surstimuler l'enfant. Lui apprendre tout le temps. Lui occuper l'esprit à chaque instant de la journée. Quid de la confiance faites aux enfants ? Quand nous leur laissons la liberté de faire, ils savent. Ils inventent. Ils créent. Ils se stimulent seuls, ainsi que les uns avec les autres. Ils apprennent. Ils grandissent. Ils jouent. Seulement leurs envies, leurs imaginations, leur besoin,... livres, poupées, voitures, cubes, dînette, construction, dessins, repos,... Ils occupent le temps, leur corps et l'espace sans qu'un adulte décide pour eux. Je trouve ces moments primordiaux. Leur donner le droit de ne rien faire et de tout faire.
Leur offrir notre confiance et leur permettre de construire la leur, n'est-elle pas gage de la meilleure des stimulations pour grandir ? Les accompagner en sommes.

Revenons en à mon "rien"...
Non parce qu’on ne vous paye pas pour ne rien faire. Ou encore. Ah oui vous vous êtes reposé ! Bon bah c’est cool pour vous. Mais demain vous ferez quelques choses hein !
Oui c’est vrai. En réalité je profite de ces moments pour les laisser seuls pendant que je vais profiter d’un verre de champagne dans mon jacuzzi (rassurez-vous je n’ai pas de jacuzzi c’était une boutade et je n’aime pas le champange).

Mon « rien » donc… Je veille à la sécurité. Je débloque des jeux. Je réponds aux câlins. Je veille à calmer les conflits. J'essuie les nez. J'écoute leurs histoires. Je joue à leurs jeux quand ils veulent bien m'y inclure. Je ris et j'applaudis quand ils me font un spectacle. Je dois en oublier.

Mon "rien" est bien rempli. Le leur n'en est pas moins.

mercredi 15 avril 2015

3 ans

Aujourd’hui mon troisième enfant a trois ans.


Elle est arrivée un matin après presque 24 heures de travail.

A genoux, je l’ai vu atterrir dans les bras de ma sage-femme. Une fille… Une petite fille. Jusqu’à ce jour d’avril elle avait gardé ce mystère. Ou plutôt nous l’avions gardé pour elle.

Je n’ai pas pu l’avoir longtemps dans mes bras. Souci avec mon placenta à régler.
Dans ceux de son père en peau à peau, sa tête, entourée d’un petit bonnet, ressortait d’une boule de serviette et de couverture dans lesquelles nous l’avions enveloppé. Elle était calme et sereine, bercée par la respiration de son père.

Puis j’ai pu la prendre. La respirer. L’embrasser. Elle sentait bon. Elle avait la peau si douce. Elle était légère. Je l’ai posé entre mon mari et moi. Elle avait les yeux ouverts. Elle observait son nouveau monde de notre lit familial. Elle me scruta puis son père, avec cette intensité dans le regard que seul  les nouveaux-nés ont.
Elle s’y endormit paisiblement.

De ce petit être de 50 cm et de 2kg950 émanait une sérénité, un bonheur et une confiance inébranlables… Elle avait déjà chamboulé nos vies l’été d’avant, quand le test avait affiché deux barres. Enceinte. 22 mois d’essaies… Nous ne l’attention plus. J’avais repris mon travail et mes études. J’avais prévu de consulter pour savoir pourquoi je n’étais toujours pas enceinte.
Ce matin, j’avais uriné sur ce bâtonnet comme quasiment tous les mois depuis un moment. J’étais restée abasourdie du résultat… comme une grande claque reçue de plein fouet.

J’ai écris un poème à mon mari pour lui dire. Il ne comprit pas. Il avait mis « ça » loin de son quotidien lui aussi.

Oui, elle avait choisi son moment. Elle nous avait fait attendre. C’est peut-être pour ça qu’elle était pressée de venir par la suite. Elle ne resta pas 9 mois dans mon ventre. Elle décida de venir 3 semaines avant « sa date prévue ».
Cette naissance a été également une grande gifle. Ces trois semaines m’ont manqué pendant un moment. Mais elle était décidée. Elle est arrivée dans une période pas facile de nos vies comme un arc-en-ciel se frayant un chemin dans la tempête.

Aujourd’hui elle a trois ans. Elle me pique mes escarpins, mes foulards et mon maquillage (ça rime avec carnage). Elle est toujours sûre d’elle. Elle a cette conviction dans tout ce qu’elle entreprend… comme quand elle a frappé à notre porte. Elle décide. Elle agit. Elle déborde et de bonheur. Un arc-en-ciel devenu une tornade de vie.

Il y a trois ans je devenais maman pour la troisième fois. Il y a trois ans, notre famille était enfin complète.



Joyeux anniversaire mon bébé (qui n’est plus un bébé mais chuuuuut ). Je t'aime de tout mon coeur et bien plus encore.



samedi 11 avril 2015

Multitâches !

C'est comme Liloo Dallas moouuuultipasse ( "oui oui elle sait ce que c'est un multipass" désolée je suis une fan du cinquième élément ) mais pas tout à fait.

Quand tu as un bébé de moins d'un an dans ton entourage, tu deviens bien plus qu'un être humain. C'est magique ! Tu peux te transformer en une multitudes d'objets.
Bon, je te rassure, il faut être relativement proche du dit petit bébé : parents, assistante maternelle, grands-parents, oncle, tante, employé de crèche,...  Si tu vis juste dans la maison voisine d'un bébé, soit tranquille tu n'est pas en danger (sauf peut-être pour le point numéro 5). Par contre si cette petite chose partage ton domicile ou ton lieux de travail,... euh... Courage !

Est-ce pire s'il partage ton domicile et ton lieu de travail ?... Euh... Bah oui forcément !




Anneau de dentition
Quand les premières dents poussent ça fait très mal !








De doudou 
Euh... Oui je crois que c'est le seul truc (bidule et machin) d'agréable que j'ai mis dans cette liste.









De mouchoir
Si si. Pendant un câlin ou un jeu, ton gilet semble beaucoup plus doux qu'un mouchoir en papier. Hop ni vu ni connu, essuyage de pif expéditif sur ta personne.









Réceptacle à vomis
Non, les bébés ne savent pas encore vomir dans une bassine. Ils n'ont même pas le réflexe de tourner la tête. Hop en plein sur toi.








De mesureur de décibels
Si si ça existe le mesureur de décibel... C'est toi ! Les bébés testeront ta capacité à résister aux sons les plus aiguës. Tu sais quand bébé découvre sa voix et s'amuse à hurler. Il trouve ça très amusant. Tes tympans un peu moins.
Par contre là, si tu vis dans la maison d'à coté,... tu es un peu vulnérable . La nuit c'est le pire. Je te conseille une bonne paire de boule quies et de relativiser en pensant à ce que vivent les parents au même moment.







Cible vivante
Quand ils commencent à tester les crachats de purée ou les lancés les jouets - mais tu sais pas les toudoutoumou... non les biens durs qui te valent un oeil au beurre noir pour  une semaine.







Refuge, un de ses fournisseur officiel de son réservoir affectif
Un de ses remplisseurs de son réservoir affectif (si si ça existe aussi). C'est vers vous qu'ils se tournent pour calmer ses pleurs, soignez un bobo, rire, jouer,... D'autres personnes partiraient en courant à la vie d'un nez qui coule.  Certains se fâcheraient de se faire mordre.  Les cris sont très difficile à supporter, même quand ils sont un simple jeu d'enfant. Un enfant met les nerfs à rude épreuve. Pourtant, même si parfois il vous arrive d'être moins patient, vous êtes toujours là avec un sourire, une main qui se tend, un câlin, des mots réconfortants. Vous chantez pour eux. Vous leur lisez des histoires. Aucune mère, aucune assistante maternelle, ou quelconque  personne travaillant avec des enfants, aucun père, oncle, ... ne pourraient être "multitâches" s'ils n'avaient pas gagner la confiance des bébés et des enfants.
Ces derniers attendent de nous notre présence et notre bienveillance.





Bon week-end à tous !

vendredi 3 avril 2015

Les perles des parents employeurs #1


Demandes et réflexions bizarres de parents employeurs, ou potentiel parents employeurs, qui illustrent parfaitement l'article du 27 mars 2015.


 "Non, mais vous ne vous rendez pas compte. MOI je travaille."

Vous voulez vraiment jouer à qui en fait le plus ?
Non parce qu'avec mes presque 50h de travail par semaine, déjà je vous bats. Ah oui, oui, puéril pour puéril, je ne cherche pas à faire dans le constructif ! Maintenant on peut comparer le nombre de nos enfants aussi... Ah là encore je vous bats.
Tiens, faudrait peut-être que je me mette au tricot au lieu de m'embêter à faire faire des activités avec votre enfant, à ranger et nettoyer ma maison, à préparer les repas pour le midi,... C'est une idée, non ?




"Non mais sinon vous la couvrez bien pour sortir ?"

Non, non. Je sors tous les bébés en couches. Je laisse la sélection naturelle épargner les plus forts. Non mais faut pas déconner non plus ! De nos jours, les mômes sont trop couvés. A la guerre comme à la guerre !




 "Vous êtes seulement une assistante maternelle. Vous n'avez pas votre avis à donner. Taisez-vous.
 - Très bien vous recevrez ma lettre de démission d'ici quelques jours."

Outre le fait que nous sommes des professionnelles de la petites enfances qui peuvent conseiller les parents, il y a un respect mutuel à avoir. Très clairement, quand des parents employeurs osent dire ce genre de chose, la confiance et le respect tu te les fourres au c... ont fait leurs valises pour partir à Tombouctou !
Nous sommes d'accord qu'une assistante maternelle ne doit pas imposer ses propres choix aux familles. Mais nous sommes là pour les accompagner, les guider au besoin. Nous ne pouvons pas seulement exécuter des ordres et être traités avec irrespect. C'est pourquoi avoir une ligne de conduite commune est très importantes dès le début.
Il est impensable d'imaginer imposer une idée, une façon de faire à l'assistante maternelle sans en avoir discuter avant. C'est de l'auto-sabotage de se dire qu'il serait possible de la contraindre à tout et n'importe quoi (le cas inverse fonctionne aussi. Vouloir imposer sa vision aux parents, c'est juste foncer dans le mur).




 "A partir de 15h vous ne lui changez plus la couche.
  - Hahahaha. Elle est trop drôle votre blague.... Ah ce n'était pas une blague... Euh comment dire, je crois que ça ne va pas être possible."

Non mais sérieux sans déconner ?! Bon bah dans ce cas, très clairement, j'impose mon point de vue... Je change l'enfant régulièrement ET en cas de besoin. Si je viens de le changer et qu'il fait encore caca, je ne ferais pas l'économie d'une couche. Parfois des situations finissent en "prise d'otage"... Les parents ne fournissaient pas assez de couches pour la journée. Ainsi ils contraignent l'assistante maternelle à obéir.




"Vous pourriez prévenir avant !"

Parce que la gastro envoi un recommandé avec accusé de réception. C'est bien connu !



Encore une fois merci à tous ceux qui m'envoie leurs petites anecdotes.




mercredi 1 avril 2015

Illustration de la vie quotidienne n°7, le changement d'heure.

Une fois par semaine, j'illustre le quotidien des assistantes maternelles par des GIFS, des photos détournées (ou non tient en fait ), des dessins peut-être, des chansons pourquoi pas ou que sais-je encore.





lundi 30 mars 2015

Instant nostalgie...

Aujourd'hui je fais parler la maman qui est en moi (et oui je suis aussi une maman ).

Cet après-midi, tu m’as demandé un bisou et un câlin. Demandé, oui, parce que tu es tellement plein de vie que souvent tu fais du mal aux gens sans le vouloir. Alors tu as appris à demander. Je t’ai souri, embrassé le front et pris dans mes bras.
Installé sur mes genoux, tu m’as demandé si tu pouvais m’enlacer avec tes petits bras. Demandé, oui, parce que j’ai eu un accident il y a quelques semaines. Tu ne voulais pas me faire mal. Je t’ai dit oui. Tes bras m’ont entouré. Tu as posé ta tête dans mon cou. J’ai posé la mienne sur la tienne. J’ai reniflé tes cheveux et je t’ai  également enlacé.

Tu as 6 ans. Tu réclames encore des câlins. Ta sœur en a 9, bientôt 10. Elle les refuse à présent. Cela doit être pour ça que j’ai vécu celui-ci avec autant de nostalgie. Je t’ai imaginé adulte. Grand gaillard me dépassant de trois têtes. Un homme avec sa vie. Un adulte qui ne demanderait plus les bras, enfin plus les miens. J’espère un homme épanoui, heureux et généreux.

Je t’ai serré fort en pensant qu’un jour ces moments n’existeront plus. Ta sœur a grandi. Tu grandiras. Ta petite sœur aussi. J’attendrais des petits-enfants pour encore remplir mes bras de cet amour. Mais en gardant dans un coin de ma tête que, dans votre vie d’adulte, vous ferez peut-être d’autres choix que de concevoir une famille.

Je me suis mise à te bercer comme quand tu étais bébé. Ta petite sœur dansait et chantait à coté de nous. Ta grande sœur a levé les yeux au ciel en partant se réfugier dans sa chambre.
Je me suis dis qu’un jour tu n’en auras plus besoin, de mes bras.  Bizarrement, c’est ce que j’espère… que tu n’en aies plus besoin. Réellement.

J’espère avoir suffisamment répondu à tes demandes d’affection depuis que tu es né pour qu’elles te nourrissent pendant des années. Chaque jour je veux te faire ressentir que tu es arrivé dans ce monde aimé.
Je souhaite que tu te le ressentes toujours, même quand je ne serais plus là. Tu n’auras qu’à fermer les yeux et te souvenir d’avoir été un enfant.
Je veux remplir tes souvenirs de mon soutien, de mon amour et de ma présence.

Toi et tes sœurs, vous grandirez. Je serais toujours avec vous, dans ces fondations que nous aurons construit ensemble. J’espère que mes erreurs ne seront pas trop nombreuses. Au point de peser sur vos vies. Dans le cas contraire, je souhaite, du plus profond de mon cœur, que vous arriviez à aller de l’avant. Ma plus grande crainte est  de vous faire ralentir.

Je t’ai bercé cet après-midi. Tu n’es plus un bébé. Tu es un enfant. Je t’ai imaginé un homme fort et confiant.

La personne que tu seras est fait de chacun de nos échanges présents. Nos rires inondent ton cœur d’insouciance. Nos câlins remplissent ton être de confiance. Nos jeux t’apprennent à voir la vie sous différentes facettes. Mes cris, parfois, encore trop souvent à mon gout, te montrent que la perfection n’existe pas, que la colère ne tue jamais l’amour… C’est pour ça que je ne te refuse jamais le refuge de mes bras. Tu peux me faire sortir de mes gonds, me faire râler, me faire crier… Jamais je ne te refuse ce refuge. Je sais que ce lien entre toi et moi. Ce lien entre toi et ton père. Ce lien entre moi et tes sœurs… est peut-être la chose la plus importante pour votre construction. Maintenant et à jamais.

vendredi 27 mars 2015

Ouuuuups !


C'est sorti tout seul. Je n'ai pas fait exprès... C'est peut-être bien ça le pire.

Une maman-employeur me dit :
Ah, votre travail, il est bien. Vous avez tous les bons côtés des bébés. Pas de réveils nocturnes. Pas à gérer les décisions importantes...





Je venais de passer une journée à essuyer des nez, ... 

tellement de nez que j'en ferai des cauchemars la nuit suivante


à entendre pleurer et à bercer,... 

mes oreilles sifflent et mes bras fourmillent

à me faire régurgiter dessus,... 

Non mon pull à la base n'a pas plusieurs couleurs ! 







Oui mais il y a un truc super chiant auquel on ne pense pas souvent. Ai-je dis, comme si de rien n'était

La maman écarquille les yeux et me demande ce que c'est.

Là c'est sorti tout seul.
Les parents des bébés. Je me demande si le mot « enquiquineur » n'a pas été inventé pour eux ... 

C'est là que je me suis souvenue que j'étais en pleine conversation avec mon employeur... un des parents des bébés jutement...








mercredi 25 mars 2015

Illustration de la vie quotidienne n°6, la grande aventure des plats préparés

Une fois par semaine, j'illustre le quotidien des assistantes maternelles par des GIFS, des photos détournées (ou non tient en fait ), des dessins peut-être, des chansons pourquoi pas ou que sais-je encore.








L'article a été modifié dans la journée à cause de l'atroce faute que j'avais laissé. Veuillez m'excusez. Ass mat travaillant 50h par semaine, maman de trois enfants et ayant des troubles"dys", des fois (souvent ?) j'ai des ratés. 




lundi 23 mars 2015

La bave du crapaud…





Décidément, les expressions et moi, nous nous aimons vraiment beaucoup !


Mardi, matinée au RAM.
J’adore y aller. Ce sont vraiment des matinées d’échanges entre enfants et entre collègues. La plupart sont très agréables.
Mais il y a ce groupe d’assistantes maternelles qui vient surtout pour papoter entre elles. Elles ignorent les nouvelles, ne leur disent pas bonjour (ou à peine) et chuchotent dans leurs dos. Puérilité garantie ! Pourtant nous sommes bien des adultes sur notre lieu de travail. Malheureusement le pire est la manière dont elles délaissent les enfants quand elles arrivent au RAM. Elles jouent peu (pour ne pas dire pas) avec eux, n’aide pas aux activités et ne participent pas au rangement.
Je ne m’en offusque plus. Je viens pour moi et les petits que je garde. Je fais ce que j’ai à faire en gardant dans un coin de la tête que je ne sais pas comment je serais après 15 ou 30 ans de métier.

Ce lundi a été un peu similaire aux autres. Dès que j’arrive dans un « atelier » (le RAM est divisé en plusieurs petits espaces), il y a une migration de ce groupe à l’autre bout de la pièce. Je suis nouvelle donc limite pestiférée. Je ne cherche pas non plus à m’intégrer dans ces conditions. Je discute avec quelques une des collègues. Les progrès de l’un, les progrès de l’autre, comment nous allons.
Je suis la petite Colombe bientôt trois ans (prénom changé en rapport avec l’expression « la bave du crapaud n’atteint pas la blanche colombe ») vers le coin dinette. Ce groupe d’assistante maternelle est juste à coté, me tournant volontairement le dos pour certaines. Il y a aussi la directrice de notre RAM qui essaye toujours un peu de les motiver. Une des femmes se retourne vers moi et entame la discussion.
                        « Olala Colombe c’est originale dis donc.
                        - Euh… oui…
                        - Cela ne doit pas être facile à porter.
                        - C’est joli, je trouve. »
La directrice tente un :
                        « L’enfant peut comprendre. Gardons nos jugements pour nous. Et puis chacun choisi le prénom de son enfant et chaque prénom est beau.
                        - Mouais…, répond-elle avant de se retourner vers moi. M’enfin c’est un peu bizarre. Non ? Vous ne trouvez pas ? »
Qu’attend-elle de moi ? Déjà critiquer, devant l’enfant, SON propre prénom, je trouve ça horrible. Mais essayez de convaincre l’assistante maternelle du dit enfant de faire pareil… ignoble.
                        « Je ne le trouve pas du tout bizarre. » dis-je avec fermeté.
La directrice du RAM attrape la barrette de Colombe, lui met dans la main et lui dit
                        « Tiens donne ça à ta MAMAN. Elle va pouvoir te la remettre. »
Colombe court vers moi en me hélant « Maman. Ma bayette s’il te plait. ». Je souris à ma directrice. Elle aurait très bien pu lui remettre elle-même. Mais, ainsi, elle a pu glisser innocemment que Colombe était ma fille. J’ai donc, évidement, choisi ce prénom si "horrible". Sous le teint livide de ma collègue, je remets la barrette de ma fille, lui embrasse le front et lui dit de repartir jouer.

Le fait que l’enfant puisse entendre n’était pas un argument valable pour cette collègue. En revanche que la maman, une adulte, soit présente l'a calmé… et BIEN calmé. Je peux encore voir la tête qu'elle a fait. C'était jouissif. Je me suis bien marrée intérieurement. Oui, j'assume ce petit coté mauvais (bon en même temps. Moi j'ai rien fait de mal. Je me marre juste qu'elle se soit fait prendre la main dans le sac). Je ne sais jamais comment argumenter dans ces cas là. Cette fois he n'en ai pas eu besoin. La situation l'a fait pour moi. J'ai eu du mal à retenir un bon gros fou rire.

Les enfants peuvent comprendre. Parler négativement de leur prénom (ou même de leur comportement) n’est pas bénéfique pour eux. Nous n’avons pas à porter des jugements, qui plus est sur des choix totalement subjectifs !


Je conclurai par une autre expression : l’arroseur arroser. Si vous en trouvez d’autres pour illustrer cette histoire n’hésitez pas à commenter.

samedi 21 mars 2015

Tolérance...



Je n'ai pas l'habitude de vraiment participer "aux journée de ..." qui sont toutes très nombreuses. Je réfléchis parfois personnellement à ce que cela signifie pour moi, la société, à ce que je fais tout au long de l'année pour la cause en question. Mais généralement j'oublie tout simplement.

Aujourd'hui c'est la journée mondiale de la trisomie. Je n'avais pas prévu un article. En outre, je porte déjà toute l'année des chaussettes dépareillées (oui oui elle est nulle ma blague. Mais c'est vrai. J'ai jamais une chaussette pareils ;) ). Mais aujourd'hui j'ai lu un statut et un article d'un blogger que j'appréciais beaucoup. Je ne le citerai pas. Je n'ai guère envie d'alimenter la polémique ( ou de lui faire de la publicité, là, aujourd'hui). En gros il lançait un peu énormément la pierre à ceux qui passait le tri test, faisait une amiosynthèse ou encore allait jusqu'à l'IMG.

Je suis d'accord sur beaucoup de ses arguments notamment sur le peu de fiabilité du tri-test et la sous information des futures parents sur l'amio. Après ces arguments de "qui sommes nous pour savoir qui a le droit de vivre ou de mourir ? " me fait frémir la colonne vertébrale. Cela sonne trop comme les arguments anti-ivg. Qui sommes-nous ? Personne. Le choix doit être un choix de couple.

Alors certains ont fait un palier avec l'autisme dans les commentaires. Et si on décelait l'autisme in utéro ... Cet argument me fait beaucoup penser à la loi de Godwin ( remplacement des arguments par une comparaison extrêmes.).
Figurez-vous que cet argument m'a déjà été sorti pour les problèmes de santé de mes enfants (et des miens de problèmes donc). " Ah et si on avait pu savoir que ta fille aurait tout ça, tu aurais avorté ?" Tout ça... Un asthme et de multiples allergies assez graves qui nous bouffent le quotidien depuis 9 ans et demi. En gros je soutiens l'avortement et l'IMG, donc forcément si j'avais su pour ma fille... Des raccourcis trop rapides d'esprits trop étriqués.

Je n'ai pas fait le tri-test pour les deux derniers. Pour la première je l'ai fait sans savoir à quoi il servait. J'étais une très très sage future maman qui suivait à la lettre ce que lui disait son médecin sans se poser de question.
Pour les deux derniers se fut tout le contraire et j'en ai fait râler des médecins, des infirmières, des sages-femmes et des secrétaires de laboratoire (j'en parlerai peut-être un jour.). Pour le deuxième je savais déjà que je ne pourrais pas avoir recours à une IMG s'il avait une trisomie 21. Mon mari lui n'avait pas d'opinion. Il m'a suivit un peu angoissé. Pour la troisième nous avons pris ce chemin ensemble. 

Pourtant je n'ai jamais jugé ceux qui n'était pas prêts à faire ce choix. On ne sait jamais ce que nous réserve la vie. Les choix et les opinions que nous avons à un moment donné peuvent changer en fonction de notre vécu. Ne jamais dire jamais.

A notre époque nous choisissons quand nous voulons des enfants (plus ou moins hein ). Nous choisissons si nous en voulons ou pas. 

Nous sommes 5 dans la famille. 4 membres sont allergiques et asthmatiques. La cinquième l'est surement aussi. Nous sommes en cours de diagnostic. Un ou plusieurs membres de la famille ont peut-être un autre soucis de santé (en cours de diagnostic également ). La quotidien est parfois violent, éprouvant et étouffant. Nous avons fait une croix sur notre envie d'un quatrième enfant pour ces raisons là. Je sais déjà que, s'il devait y avoir un quatrième, je n'assumerai pas un enfant lourdement handicapé. J'aurais déjà du mal à gérer un autre enfant allergique ou asthmatique.  Donc je ne veux plus d'enfant. Si je devais tomber enceinte sans l'avoir voulu, je ne sais pas ce que je ferais. Je ne sais pas quels seraient mes choix.

Dans mon métier je suis confrontée à tout ça. Je dois être humble, tolérante et garder mes jugements négatifs pour moi.
J'ai toujours allaité mes enfants plus d'un an. Ma dernière va avoir trois ans et tète toujours. Vu le taux d'allaitement dans notre pays, je rencontre très peu de mères employeurs qui allaitent ou qui allaitent au-delà de 3 mois. Cette décision ne m'appartient pas. Je ne comprends pas ce que c'est de choisir de ne pas allaiter. Mais ai-je besoin de comprendre, moi en tant que mère, pour être une assistante maternelle à l'écoute ? Déjà en tant qu'amie, soeur, cousine,... je n'avais pas besoin de comprendre. Ce n'est pas ma vie. 
En tant qu'amie, professionnel ou membre de la famille, j'ai déjà rencontré plusieurs femmes ayant découvert leur grossesse tardivement. Elles n'ont pas pu avorté. Elles l'auraient surement fait si elles avaient pu. Est-ce que cela remet en question le droit à l'avortement ? Est-ce que cela fait de ces femmes des hypocrites qui n'aiment pas leurs enfants ?
J'ai accouché une fois sous péridurale et deux fois sans.
Je mange bio et local. Je suis végétarienne. Mais je suis déjà aller au mac do (bordel et j'en ai vraiment honte à chaque fois ).

Donc oui dans le meilleur des mondes tout serait simple... Mais les bisounours ça n'existe pas. Le père noël non plus. Nous ne sommes pas dans le meilleur des monde. Nous devons faire avec des personnes qui ne vivent pas comme nous, qui ne choisissent pas les mêmes chemins de vie que nous. 
Quoi de mieux que la tolérance et la bienveillance pour vivre tous ensemble ?

Donc, oui, j'assume de soutenir la journée mondial de la trisomie, d'avoir de l'empathie et de trouver courageuses les familles qui le vivent, sans savoir si MOI je pourrais le faire. N'est-ce pas ça la tolérance après tout ?

mercredi 18 mars 2015

Les aventures du Chat Mallow #1



Les aventures de Chat Mallow compte pour l'illustration de la semaine.
Une fois par semaine, j'illustre le quotidien des assistantes maternelles par des GIFS, des photos détournées (ou non tient en fait ), des dessins peut-être, des chansons pourquoi pas ou que sais-je encore.


Mallow fin connaisseur des meilleurs "riens" cuisinés par nos enfants.




Les photos sont prises avec les propres enfants de l'assistante maternelle. Cette dernière ne laisse pas son chat approcher des enfants qu'elle garde. Il n'en a d'ailleurs pas envie. Il fuit le bruit pendant la journée. Cependant quand monsieur le chat rentre après une difficile journée de travail une journée d'aventure à fuir l'aviation enfantine, il se retrouve à devoir s'occuper des enfants de son humain. Chat d'ass mat un métier difficile !

lundi 16 mars 2015

Révélations

Révélations sur le métier d'assistante maternelle. Certaines pourraient également parler à des parents.

Attention véritables scoops dans cet article ! 


1) Ce métier est mauvais pour la ligne. Et oui tu fais des pâtisseries pour les enfants presque tous les jours. Difficile de ne pas succomber quand l'odeur de gâteaux envahie la maison. Le sport que tu fais en leur courant après, désolée de te le dire, ne compense pas. A un moment donné faudra forcément manger moins que ces petits êtres humains en pleine croissance.

2) Si tu es ass mat et que tes maman de deux enfants minimum, chez toi ça sera toujours le bazar. Ca sera propre, mais ça sera le bazar. La nuit, si tu as réussi à ranger après ta journée de travail, ta maison restera ordonnée quelques heures. Sinon ce sera le cas seulement le matin avant le réveil de tes propres enfants.
Tu rangeras pendant 20 minute à une demi heure. Tu passeras à peu près le même temps à faire le ménage. Les prunelles de tes yeux se réveilleront. Ils commenceront à déranger. Mais ce n'est qu'un petit échauffement avant l'arrivée de ceux que tu gardes. Bonjour les tornades !
Bref tu auras compris... Bazar, bazar, bazar !

3) La suite logique du point numéro 2 : tu passeras ta vie à ranger !
Si si. Dès que tu as un moment du libre, tu ranges. Rien ne reste ordonné bien sûre ( cf point n°2), mais cela te permet de pouvoir continuer à voir le sol de ta maison en fin de journée.

4) Tu perdras toute crédibilité dans une assemblée d'adulte. Quand tu te mets à chanter des comptines alors que tu n'es pas accompagné d'enfants, généralement tu ne tardes pas à faire rire ou à passer pour une folle. Pendant un apéro entre amis, en faisant les courses, dans la file d'attente du cinéma,... C'est plus fort que toi. Les habitudes sont cruelles ! Mais ne t'en fais pas le ridicule ne tue pas. Bonne nouvelle, n'est-ce pas ?

5) Tu recevras des cadeaux : bouts de bois, cailloux, bouts de papier ou autres trésors. Si vraiment tu es aimé par les enfants, ils voudront bien te confier leurs crottes de nez. Mais, là, c'est vraiment si tu es devenue la nounou adorée de toute la famille. Tu as en de la chance. Ils te l'apporteront comme un trophée.

6) Certains parents craignent. Ils te feront comprendre que tu n'es que la nounou. Ni un parent, ni un docteur, ni quelqu'un qui s'y connait dans la petite enfance (Si si il y en a qui nous confie leurs enfants, vu l'estime qu'ils ont de nous, on se demande pourquoi),... S'ils craignent seulement avec toi et pas avec leurs enfants, tu sais serrer les dents.
Toi tu sais que justement tu es LA nounou. Tu sais pourquoi tu fais ce métier et tu le fais avec passion. La reconnaissance que tu attends, c'est la confiance que les enfants ont pour toi. Et puis plus les années passeront et plus tu les repéreras ces parents irrespectueux de ton métier. 

7) Quand tu tombes sur des employeurs bien, tu peux devenir leur meilleure alliée pour les assister dans leur parentalité. Vraiment, ce partenariat rend le quotidien plus serein pour tout le monde.

8) Tu passeras des heures à consoler des larmes, à bercer, à surveiller une fièvre, à jouer, à courir, à devoir déborder d'énergie tout en essayant d'en conserver pour t'occuper de tes propres enfants le soir.

9) Tu te taperas des migraines atroces dès qu'il s'agira de comprendre le coté administratif de ton métier. Les salaires, les congés payés, les absences à déduire ou non, ... Mais je te rassure un jour ça finit par devenir compréhensible... Ou alors tu t'habitues juste aux migraines.

10) Les enfants arriveront toujours à t'amadouer avec un sourire, un câlin, un dessin,... Même s'ils ont fait les pires conneries toute la journée, ils savent que tu as un coeur en guimauve et que tu ne peux pas résister.


vendredi 13 mars 2015

On parle du blog !



Il y a quelques semaines, une journaliste m'a contacté. Nous avons papoté trente minutes environ. Oui papoté parce que je ne sais pas comment elle s'y est retrouvée dans mon débit de parole et dans la conversation que je faisais passer du coq à l'âne.

J'ai loupé la publication l'article avec l'opération de mes dents de sagesse et les vacances scolaires. Mais mieux vaut tard que jamais, je vous présente l'article. Il est frai, léger et sans prétention comme le parti-pris que je souhaite pour Ram : récit d'ass mat.


"une vie de nounou décortiqué sur le web" a été publié le 21 février 2015.

En voici quelques extraits :
"Elle [parle ] de son métier avec légèreté."
"[...] la jeune femme est plutôt d'un naturel optimiste et c'est avec humour qu'elle partage ces remarques malvenues dans [son] blog."
"Ses posts se nourrissent également d'anecdotes racontées par des amies nounous (note de moi même. : Elles ne sont pas toutes mes amies. Certaines me contactent sans me connaitre personnellement. )"


Voilà vous en avez peut-être appris un peu plus sur mon envie de tenir ce blog. Peut-être auriez-vous d'autres questions à me poser ! Alors j'ouvre les commentaires ici (là juste en bas :D ) pour me poser les questions que vous voulez. J'essayerai d'y répondre.


A vous !

mardi 24 février 2015

Illustration de la vie quotidienne n°5 , L'importance de la lecture





La lecture est importante pour nos enfants ! Les personnages principaux des histoires deviennent souvent de vrais exemples à suivre.  



Enfin exemple, exemple... C'est vite dit...














... Plutôt la première célébrité à avoir une mauvaise influence sur nos enfants ! Au secours c'est le début des emmerdes ennuies !

  
[casquette de maman] la photo est celle de ma propre fille. Quand je ne travaille pas, elle a donc beaucoup plus de liberté dans la maison pour faire des bêtises laisser libre cours à sa propre expression artistique.

lundi 23 février 2015

Allô !

La première sélection pour trouver un contrat se fait au téléphone. Aussi bien pour les assistantes maternelles, que pour les parents.
Parfois la communication se complique grandement... mais simplifie tout autant le choix de se rencontrer ou pas, de signer le contrat ou non.


 ----------------------



« Bonjour, je recherche une assistante maternelle.
- Bonjour. Je viens juste de trouver un contrat. Mais je peux prendre vos coordonnées pour une collègue voisine. Elle vient d’avoir une place qui se libère. Elle ne doit pas encore être revenue sur les listes. Je lui transmets et elle vous rappelle.
- Oh merci beaucoup ! Je suis donc madame TrucBidule 06 7X 8X 32 2X.
- …
- C’est bon vous avez noté ?
- Euh oui. En fait je les avais déjà vos coordonnées. Nous sommes censés signer le contrat demain... »


 ----------------------



"Bonjour je cherche une assistante maternelle.
- Bonjour. Je suis désolée. Il y a du avoir une erreur. Je n'ai plus de place. Je ne devrais plus apparaître sur les listes.
- Et si je vous paye plus, vous libérez une place ?
- ...
- Si Si. Ca serait un gros contrat avec plein d'heures.[1] 
-...
- alors ?
- Au revoir monsieur JE N’AI PLUS DE PLACE."

[1] petite note de l'assistante maternelle : Je ne serais donc pas mieux payé. Je ferais juste plus d’heure. 
----------------------

" Allo. Je vous ai laissé un message ce matin pour votre place disponible. Et vous ne m'avez toujours pas rappelé.
-...
- C'est la moindre des choses non ?!
- Madame il est 10h....
- Oui ! Ça fait donc déjà 2 h que je vous ai appelé ! J’attends depuis 2h !
- Donc, là, vous m'interrompez dans une activité avec les enfants pour me hurler dessus ? Je réponds à mes messages seulement pendant les siestes ou le soir. Je laisse la priorité aux enfants que je garde. Si vous trouvez ça scandaleux, nous allons avoir un sérieux soucis. 
- Non mais il faut que vous compreniez. La liste est longue. Je n'ai pas que ça à faire.
- Moi non plus madame. Bonne journée."



--------------


" Bonjour pouvez-vous aller chercher mon fils de trois ans à l'école maternelle le midi et qu'il fasse la sieste chez vous ?
- Bonjour. Je me suis organisée de façon à ne pas faire d'aller-retour jusqu’à l’école avec les bébés le midi. Je ne prends donc pas d’enfants scolarisés. Par contre d'autres assistantes maternelles près de l'école le font.
- Oui mais vous êtes près de chez moi. C'est plus pratique.
- Oui mais je ne fais pas les allers-retours à l'école, comme je viens juste de vous le dire.
- ah mais vous n’aurez pas d'aller-retour. Il y a juste à le ramener une fois. Pas à y retourner.
- Oui mais moi et les bébés devront faire un aller et un retour en voiture. Pile au moment des repas et des siestes.
- Non, vous n'aurez pas à y retourner à l'école. Il dormira chez vous.
-...
- Alors ?
- Il faut vraiment que je réponde ?
- Je ne comprends pas.
- Oui j'ai constaté....
- Pardon ?
- Je ne vais pas à l'école. Aller retour. Ou simple aller ou simple retour. Par fusée ou par téléportation. Je ne vais pas à l'école un point c’est tout !
- Vous n'avez pas  d'enfant ?
- si...
- Et vous les laissez là bas ?
-...
- Donc vous allez à l'école, non ?
- Le matin et le soir seulement.
- Donc ça ne ajoute qu'un retour en fait.
-....
- Donc ?
- La place est prise.
- Mais …
- Une maman a appelé à l'instant pour prendre la place.
- Ah bon ?! Mais comment.. 
- bonne journée au revoir."



--------------





Rendez-vous sur Hellocoton !