Voici un top que je veux marrant et pleine d’autodérision sur notre profession. Ici nous ne réglons pas des comptes. Oui,
il se passe parfois des choses graves avec certaines assistantes maternelles.
L’inverse aussi. Nous sommes témoins de situations parfois tragiques et pesantes
(séparations, maltraitance, dépression,…) dans notre métier. Ce blog n’a, en
aucun cas, le rôle de parler de tout ça.
A part une ou deux qui m’ont un peu choqué (les
châtiments corporels et l’allaitement), ce sont des situations qui finalement
nous prête à rire. Les relations humaines peuvent être malmenées par des
incompréhensions et des maladresses normales. Nous sommes tous humains avec les
imperfections qui vont avec. Ce qui importe le plus est le respect de chacun,
assistantes maternelles, parents employeurs et enfants.
Après cet aparté un peu "sérieux" place à l'autodérision ;)
1) Au moment du contrat.*
« 8x4 ça fait donc 36 heures par semaine...
ah... oui non pardon 32 heures. »
Nounou vénale, nulle en maths ou tête en
l’air ? On me souffle dans l’oreillette que c’est bien « nulle en
maths ».
2) L’échange du soir.
« Oh oui elle a bien dormi. Quatre heures de
sieste ! De 12h à 15h. »
Si c’est la même, effectivement, c’est « nulle
en maths ».
3) Pendant la
sieste. L’assistante maternelle appelle sa mère.*
« Allo maman ! Il fallait absolument
que je t’appelle. Je pense à ça depuis ce matin ! Ca y est je l’ai eu.
Bordel enfin ! Je suis troooooop contente !!!!!
- Euh… Lisa ?
- Oui… Marie ?
- Oui. C’est Marie, la maman de Zoé.
- Oh mince Excusez-moi. Je voulais joindre ma
mère.
- Oui j’avais compris. »
4) En formation.*
« On n’a pas le droit aux
fessées ?! C’est une blague ?! Non… Même pas un peu ?! Les tapes sur
la main non plus ! Mais comment on fait pour se faire obéir ?! »
La future assistante maternelle a heureusement
appris beaucoup de chose pendant la formation. La remise en question n’a pas
été simple. Mais c’est cela qui est enrichissant dans ce métier. La remise en
question perpétuelle.
5) En réunion d’assistantes maternelles avec mise
en situation.*
« Elle ne va pas nous saouler celle là avec
son allaitement ! Elle va donner des biberons avec du lait artificiel
comme tout le monde. »
Malheureusement, celle-ci ne semble pas s’être
remise en question.
6) Un
matin…*
Le papa frappe à la porte un long moment. L’assistante
maternelle finit par ouvrir en pyjama et les yeux pas encore bien ouvert.
« Bonjour ? dit-il. Vous avez eu une
panne de réveil ?
- Mais ce ne sont pas les vacances aujourd’hui
?!
- Non il reste encore une semaine. »
Oups !
7) Le troisième entretien. Les parents et
l’assistante maternelle se sont quasiment choisis.
« Donc l’adoption se passera en douceur. Nous
allons d’abord faire environ trente minutes à une heure avec vous. Puis vous
partirez quelques minutes. Et nous allongerons le temps progressivement.
Généralement je fais l’adoption sur minimum deux semaines. Mais parfois il y a
des adoptions d’urgences. Cela arrive. Du moment que la confiance s’installe
entre nous, l’adoption se passera sans problème. »
L’assistante maternelle était préoccupée par le
parcours un peu chaotique de sa sœur souhaitant adopter. L’explication a
heureusement fait rire la maman. Pourtant elle fut d’abord choquée par ce
lapsus. La stupéfaction passée, le fou rire la gagna.
« Bon au
moins vous savez briser la glace ». S’était-elle exclamé hilare.
L’assistante
maternelle ne savait plus où se mettre. C'est bien le pire lapsus que nous
pouvons faire dans notre profession. Une des plus grande crainte des mères est que nous volions leur place. Mais les mots adaptation et
adoption se ressemblent tellement que, fatiguée par une longue journée et
inquiète pour l'adoption de son/sa futur/e neveu/nièce, l'assistante maternelle
ne s'en est pas rendu compte. Heureusement l'histoire
se termine bien.
8) Une maman
raconte son plus gros fou rire.*
Quand j’ai du sauver l’assistante maternelle d’une
terrible… araignée. Certes elle était énorme (la taille de mon poing, toute
noire et velue) et lui grimpait sur la jambe. La pauvre nounou se contenait
pour les enfants. Mais elle était terrorisée et avait envie de hurler.
Le plus drôle aurait été que mon compagnon vienne
chercher Maxime ce jour-là. Lui aussi phobique des araignées, ils seraient
restés paralyser de terreur tous les deux.
Après, entre deux fous rires, je suis allée lui
chercher un verre d’eau. La pauvre était livide.
9) Le soir, l’assistante maternelle dit au
revoir.*
« …Bon week-end !
- Euh…On est lundi
- Ah… oui… Alors à demain
plutôt. »
10) Les parents viennent chercher leur enfant.*
« Oh elle a mis ses chaussures seule ?! S’émerveille la maman.
- Non c'est moi qui lui ai mis. Pourquoi ?
- La chaussure droite est au pied gauche.
- .... »
Merci
à tout ceux qui ont partagé avec moi certaines anecdotes.
*Ces
situations ont été également vécu avec les protagonistes inversés (les bourdes faites par les parents employeurs ) :
erreurs de calcul sur le nombre d’heure ou la paie, une erreur d’appel
téléphonique, des parents qui souhaitent qu’on donne la fessée pour faire obéir
leur enfant, des mamans qui s’indignent quand on leur parle d’allaitement, une
erreur dans le planning, une maman qui appelle son assistante maternelle parce
qu’elle ne pouvait pas aller jusqu’à sa porte d’entrée à cause d’une souris
dans le passage, des parents pressés le matin et qui ont fait une erreur en
habillant leurs enfants.
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